Vous avez une activité dans la rédaction web et avez du mal à être rentable ? Vous avez constamment l’impression d’être sous-payé et vous ne savez pas comment sortir de cette situation ?
Si oui, cet article va vous plaire.
Je vous partage les 4 conseils les plus impactants pour augmenter vos tarifs. Rentrons tout de suite dans le vif du sujet.

Cet article a été rédigé par Valentin, fondateur de Sauce Writing :
Valentin Decker a lancé Sauce Writing en 2020, sa propre école de création de contenu, d’écriture et de Copywriting en ligne.
Avec une intention simple : aider un maximum de créateurs et freelances en quête de liberté à vivre de leur activité.
Conseil n°1 : ne pas facturer au centime de mots écrits
Le premier gros conseil porte sur votre manière de fixer vos tarifs.
L’une des pratiques communément admises en rédaction est de se vendre au centime de mots écrits. Généralement entre 5 et 15 centimes du mot.
Cette méthode peut être bien pour démarrer, se faire la main et facturer vos premières missions. Mais je préfère vous le dire tout de suite : c’est une très mauvaise pratique si vous aspirez à construire une activité rentable.
Pour deux raisons :
- Il est mécaniquement et mathématiquement impossible d’être rentable en facturant au centime de mot.
Faisons un calcul simple. Si vos tarifs sont de 10 centimes le mot, cela veut dire que vous vendez l’article de 1 000 mots à 100€.
La réalité, c’est qu’un article de 1 000 mots demande globalement une journée de travail : brief client, recherche, écriture, relecture, feedbacks du client, optimisations et intégration sur le site.
Et 100€ pour une journée de travail, c’est beaucoup trop faible. Imaginons que vous vendiez 4 jours de travail par semaine, cela signifie que vous facturez 400€ par semaine (4*100€), soit 1 600€ par mois.
On parle bien là de chiffre d’affaires. Si vous êtes en micro-entreprise, vous devez donc retirer 22% d’URSSAF. Il vous reste 1 248€. Retirez ensuite l’impôt sur le revenu et les diverses charges liées à votre activité (mutuelle, CFE, outils, etc.).
- Vous attirez les pires clients
La seconde raison est un peu plus difficile à comprendre.
La réalité, c’est que si vous proposez des services pas chers (10 centimes le mot est un service pas cher), vous attirez des clients qui cherchent du pas cher.
Vous attirez des prospects pour qui le contenu n’est pas très important, qui ne valorisent pas cette prestation et qui veulent du vite fait bien fait.
C’est le serpent qui se mord la queue : en affichant des prix bas, vous attirez uniquement des clients qui veulent des prix bas … ce qui rend impossible le fait de sortir de cette situation.
La solution que je recommande pour fixer ses tarifs en rédaction web est de partir sur un taux journalier, le TJM. Il vous offre plus de marge de manoeuvre et vous permet plus facilement d’être mieux rémunéré (la barre à viser est de 250€ / jour)
Conseil n°2 : Trouver de meilleurs prospects
J’anticipe maintenant la question que vous vous posez : “mais il y a vraiment des entreprises qui vont me payer le double ou le triple de ma rémunération ? Cela n’existe pas !”
Je sais que quand vous avez été habitué à vendre vos articles de 1 000 mots à 100€, c’est difficile d’imaginer que certains sont prêts à payer ce même article 300€ ou 400€.
Mais c’est bien la réalité.
La clé pour y parvenir est de trouver de meilleurs prospects / clients.
Si vous sentez qu’avec votre cible du moment, vous avez du mal à vous faire payer plus, alors vous avez intérêt à changer rapidement.
Il y a deux écueils récurrents que je vois chez les rédacteurs web :
1. Ils veulent travailler avec des petits entrepreneurs.
C’est noble sur le papier, mais la réalité, c’est que ces personnes n’ont pas de budget. Je répète : ces personnes n’ont pas de budget. Vous avez beau faire tout ce que vous pouvez, ces entreprises ne peuvent structurellement pas bien vous payer. C’est la réalité du marché.
2. Ils veulent rester généralistes.
Être généraliste, c’est la garantie d’attirer des clients moyens. Des clients qui veulent “un freelance” à qui déléguer un truc rapide, pas cher.
Gardez en tête qu’en voulant travailler avec tout le monde, vous ne travaillez finalement avec personne.
C’est contre-intuitif, mais le fait de choisir un positionnement va vous libérer. C’est justement parce que vous allez faire un choix (d’une industrie, d’un secteur, d’un type d’entreprise, etc.) que vous allez vous ouvrir des portes.
Prenons un exemple :
Imaginons que vous décidiez de vous spécialiser dans le domaine de la décoration d’intérieur.
Que va-t-il se passer quand une entreprise qui travaille dans l’univers de la décoration va tomber sur votre profil ?
Elle va se dire : “wow ce freelance a l’air génial. Il est positionné exactement sur notre thématique. Cela veut dire qu’il doit posséder une bonne connaissance et compréhension de notre écosystème !”.
Votre profil va avoir un effet d’attraction très fort pour cette entreprise. Et elle sera prête à vous payer plus cher.
Conseil n°3 : Augmenter de 10% à chaque nouvelle mission
Il y a deux tendances néfastes sur les réseaux : les personnes qui vous encouragent à vous sous-vendre (typiquement ceux qui vous disent de vous vendre au centime de mots écrits) et ceux qui jouent l’excès inverse.
Il n’est pas rare d’entendre des personnes vous dire de faire x10 sur vos prix. Je trouve ce conseil complètement déconnecté de la réalité.
Le prix est une question très émotionnelle. Vous devez être à l’aise avec le prix que vous affichez à votre prospect. Sinon, cela ne marchera pas.
Mon conseil pour cela est simple : à chaque fois que vous établissez un nouveau devis pour un prospect, essayez d’augmenter vos tarifs de 10%.
L’intérêt de cette technique est de monter crescendo. Vous allez vous habituer à chaque nouveau palier de tarifs, et au bout de 4 ou 5 augmentations successives, cela fera une vraie différence dans votre chiffre d’affaires à la fin du mois.
Conseil n°4 : Se tourner vers des prestations à plus fort valeur ajoutée
Dernier conseil : ne pas se cantonner aux articles de blog SEO.
Les articles de blog SEO sont la prestation la plus basique et la plus répandue que vous puissiez proposer en tant que freelance en rédaction.
Si vos prestations consistent à faire du bourrage de mots clés et à synthétiser d’autres articles en ligne, vous n’allez pas pouvoir monter très haut en termes de tarifs.
Le degré de rareté et l’importance pour le client sont assez faibles.
La solution pour vous est de développer une palette de compétences plus large et de vous ouvrir à d’autres formats : l’article éditorial, le post LinkedIn, la newsletter, la stratégie de contenu.
Non seulement vous serez plus compétent, mais vous serez davantage capable de prendre une posture de consultant auprès de vos clients.
Ce qui va, in fine, vous permettre d’être mieux rémunéré pour vos prestations.